Isolation thermique extérieure (ITE)
Façade ossature bois sur paroi pleine (FOB_P)
Façade ossature bois sur support linéaire (FOB_L)
Isolation thermique intérieure (ITI)
Réaménagement intérieur
Fermeture loggias
Réfection des toitures
Surélévation extension
Aménagement extérieur
Procédé particulier
Un Centre d’Interprétation du Patrimoine a été installé au cœur du village de Dehlingen en Alsace dans un logis du XVIIème siècle appelé la Maison Koeppel. Ce bâtiment, entièrement rénové, est doté d’une extension en pisé réalisée à partir d’une ancienne grange qui fût détruite dans un incendie en 2001.
Cette villa doit permettre de découvrir un patrimoine historique et de retracer l’histoire des vestiges d’une ferme gallo-romaine dans le Nord-Est de la Gaule. Il était important de souligner le travail des archéologues et de montrer leur travail de restitution du passé.
Le bâtiment et l’extension se font face de part et d’autre d’une toiture en lames de bois, créant une faille de lumière. Au niveau de la structure, l’ensemble de la charpente bois et la couverture reprennent le gabarit de la maison d’origine. La force plastique du bâtiment vient des matériaux bruts choisis. Ainsi, la construction en pisé répond à la logique des constructions des maisons de l’Alsace Bossue.
Le nouveau bâtiment est donc conçu comme un édifice contemporain en utilisant des techniques séculaires. Ce choix de la simplicité s’est révélé entièrement payant. L’épaisseur des murs de terre et du bois des planchers a amené une grande stabilité thermique.
Nous tenions à restituer son volume au bâtiment d’origine à la Maison Koeppel, nous souhaitions que le toit s’intègre dans le village et que l’édifice respecte l’architecture alentour dans sa forme et ses matériaux. Nous avons lancé le concours en 2007 et eu un coup de coeur pour l’agence Nunc. Visuellement le pisé nous a subjugué. C’était le projet le plus abouti avec l’usage de la terre crue simplement compactée et les planchers en bois massif. Cette réinterprétation de principes constructifs anciens a été décliné sur trois époques : gallo-romain, XVIIème siècle et actuel.
Sur ce chantier le choix du préfabriqué était logique. Nous avons décidé de dissocier la réalisation et la fonction de chaque mur, ainsi le mur porteur a été fabriqué sur place et le mur protecteur a été préfabriqué non loin du site. Si l’utilisation de la terre n’a entraîné aucune remarque des villageois, la sur-toiture en lattes de mélèze les a inquiétés, mais le matériau, en grisant, les a rassurés.