N°P26 - Réhabilitation d’un bâtiment des années 1900 en bureaux passifs

  • Marché public
  • Marché privé
  • Dialogue compétitif
  • Partenariat public privé
  • Corps d'Etats séparés
  • Macro lot
  • Entreprise générale
  • Conception réalisation
Type d'intervention sur ce projet

Isolation thermique extérieure (ITE)

Façade ossature bois sur paroi pleine (FOB_P)

Façade ossature bois sur support linéaire (FOB_L)

Isolation thermique intérieure (ITI)

Réaménagement intérieur

Fermeture loggias

Réfection des toitures

Surélévation extension

Aménagement extérieur

Procédé particulier

Présentation de l'opération

Ce bâtiment construit en 1902 par les architectes Lamaizière, deux architectes qui ont marqué le paysage urbain de St Etienne, accueillait les chaudières des anciennes usines Manufrance.

Le bâtiment étant inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH), la façade ne pouvait être modifiée. Les charpentes et toitures ont également été classées rendant extrêmement difficile tout travail d’étanchéité de l’air. Pour ces différentes raisons, il a été décidé que l’ensemble des travaux se ferait par l’intérieur.

Différents objectifs devaient être atteints notamment l’augmentation des surfaces existantes, une restructuration lourde et une diminution des consommations énergétiques et acoustiques.

L’intérieur du bâtiment a été totalement repensé. La charpente apparente de type « Eiffel » a été restaurée. Avec une hauteur de 9m la luminosité naturelle a été retrouvée grâce à la réhabilitation de la verrière. Du coup, le bâtiment, autrefois obscur et bas de plafond a laissé place à un immeuble de bureaux lumineux.

Puisque, seule l’isolation par l’intérieure était envisageable, il a été choisi de créer une nouvelle enveloppe au sein de l’enveloppe existante. La laine de bois en différentes couches a été utilisée et pour rester en accord avec l’immeuble mitoyen le remplacement des menuiseries aluminium a été effectué.

L’un des aspects les plus techniques du chantier s’est porté sur la gestion des ponts thermiques.

Situation Géographique : SAINT ETIENNE (42)

Maître d’ouvrage : SCI 53 FAURIEL (42)

Maître d’oeuvre : Atelier d’architecture RIVAT (42)

BET Béton : ENGIBAT (42)

BET Thermique : HELIASOL (69)

Economiste : ENGIBAT (42)

Charpentier : JB MASSARDIER (42)

Programme : Rénovation par l’intérieur d’un bâtiment de 1902 en un atelier d’architecture certifié PassivHaus

Date de construction : 1902

Durée des travaux : 10 mois

Date de livraison : 2012

Shon : avant 528 m² ; après 610 m²

Objectifs
  • Requalifier l’intérieur du bâtiment
  • Diminuer les consommations énergétiques
  • Améliorer le confort d’été
  • Améliorer le confort acoustique
  • Augmenter les surfaces existantes
  • Réaffectation des usages (restructuration lourde)
  • Mettre en conformité PMR
  • Réaliser une opération à forte valeur environnementale
Contraintes
  • Gérer la présence d’amiante
  • S’adapter à la structure du bâtiment
  • Conserver la façade existante (MH)
Pourquoi le bois ?
  • Facilité de mise en oeuvre
  • Bilan carbone
  • Flexibilité, adaptation sur chantier
  • Durabilité, légèreté du matériau
  • Esthétique : mariage chêne huilé, medium et acier vernis sur l’ensemble du mobilier

TÉMOIGNAGES :

Julien RIVAT, ARCHITECTE DPLG, ATELIER D’ACHITECTURE RIVAT, MAITRE D’OUVAGE et MAITRE D’ŒUVRE

Notre objectif était d’accomplir une rénovation exemplaire tant d’un point de vue thermique que du bilan carbone. Le label passif et le matériau bois s’imposaient. Basé sur le principe de « la boite dans la boite » nous avons opté pour une double ossature bois avec 90% d’isolation en laine de bois. L’excellente étanchéité à l’air, associée à une excellente isolation thermique et à un travail sur l’acoustique offrent un confort de travail de premier ordre. Après trois ans d’occupation les critères du passif sont tous atteints et la consommation est diminuée par un facteur 14 depuis la rénovation.

M. Franc k JANIN, thermicien et gérant d’HELIASOL, bureau d’étude thermique

La principale difficulté a été le classement à l’inventaire des monuments historiques. Ceci interdisait toute isolation par l’extérieur, toute modification de façade au sud, mais aussi sur la verrière et sur la toiture avec les poutres métalliques. L’isolation intérieure s’est donc imposée, vu qu’il n’était pas possible d’atteindre le standard passif en mélangeant isolation intérieure et extérieure. Il y a en effet trop de pertes à la jonction, surtout avec un mur de pierre d’environ 80 cm.

M. Raphael CANNATA et M. Guillaume CLEMENT, MASSARDIER SARL, entreprise bois

L’entreprise MASSARDIER a réalisé l’ensemble de l’ossature bois. Comme nous étions en site protégé, il a fallu faire les travaux uniquement par l’intérieur. Nous avons donc préfabriqué la structure à l’intérieur du bâtiment. Il y avait aussi le souhait d’obtenir la certification PassivHaus qui nous a conduit à apporter un soin particulier sur la réalisation de l’isolation et de l’étanchéité à l’air de l’enveloppe. Aucune erreur n’était admise.

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