N°P29 - Extension et réhabilitation du Lycée privé J.B. d’Allard

  • Marché public
  • Marché privé
  • Dialogue compétitif
  • Partenariat public privé
  • Corps d'Etats séparés
  • Macro lot
  • Entreprise générale
  • Conception réalisation
Type d'intervention sur ce projet

Isolation thermique extérieure (ITE)

Façade ossature bois sur paroi pleine (FOB_P)

Façade ossature bois sur support linéaire (FOB_L)

Isolation thermique intérieure (ITI)

Réaménagement intérieur

Fermeture loggias

Réfection des toitures

Surélévation extension

Aménagement extérieur

Procédé particulier

Présentation de l'opération

Ce lycée professionnel datant des années 1950 est situé au Sud du centre-ville de Montbrison, à l’intérieur d’une zone assez résidentielle. Les attentes étaient multiples : créer de nouvelles salles de classe pour accueillir un nombre d’élèves croissant, regrouper les formations par bâtiment, diminuer les consommations d’énergie et améliorer le confort acoustique.

Une extension du bâtiment et une surélévation ont été choisies car il n’était pas question de créer un autre édifice en raison du site déjà fortement construit. Pour réaliser cette extension le bâtiment n°1 en R+1 a été surélevé d’un étage et étendu vers l’Est à l’emplacement du foyer existant.

Le niveau 2 surélevé est ouvert au Sud-Est et au Nord. La volumétrie est restée simple et rigoureuse pour conserver l’unité de l’ensemble.

En façade Sud un volume fait ainsi la liaison entre l’extension et le bâtiment existant.
Les matériaux de façade ont été volontairement différenciés comme le bardage zinc et les carreaux de terre cuite ce qui permet de faire le lien avec le bâtiment récemment construit.

Concernant la couverture, la toiture existante de la surélévation, avec panneaux photovoltaïques, a été déposée et reconstruite un étage plus haut. Le volume a reçu une toiture végétalisée ainsi qu’une seconde peau en murs ossature bois afin d’améliorer la performance technique.

Situation Géographique : MONTBRISON (42)

Maître d’ouvrage : Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique de la Loire

Maître d’oeuvre : Archipente (42)

BET Structure (Bois et Béton) : Lignalithe (42)

BET Fluides, thermiques : PHILAE (42)

Economiste : GBA (42)

Charpentier : JB Massardier (42)

Programme : Transformation et surélévation d’un étage du bâtiment 1 du lycée professionnel privé J.B. d’Allard

Date de construction : 1950

Durée des travaux : 12 mois

Date de livraison : 2014

Shon : SU avant travaux 406 M² et SU après travaux 882 M²

Objectifs
  • Requalifier l’extérieur du bâtiment
  • Requalifier l’intérieur du bâtiment
  • Diminuer les consommations énergétiques
  • Améliorer le confort acoustique
  • Augmenter les surfaces existantes
  • Réaffectation des usages (restructuration lourde)
  • Mettre en conformité avec la sécurité incendie (ERP / Logement)
  • Mettre en conformité PMR
  • Valorisation de la ressource locale
  • Chantier à faible nuisance urbaine
  • Filière sèche
Contraintes
  • S’adapter à la structure du bâtiment
  • Intervenir sur un site occupé
  • Problème d’accessibilite des engins de levage
  • Espace de stockage extérieur limité
Pourquoi le bois ?
  • Eviter un renforcement excessif des fondations en limitant la surcharge
  • Permettre la préfabrication en atelier
  • Durée d’intervention limitée
  • Accessibilité et zone de stockage limitées sur site
  • Limiter les effectifs sur site
  • Avantage de travailler en filière sèche
  • Ambiance intérieure
  • Insertion urbaine
  • Habitude du maître d’oeuvre de proposer un maximum de matériaux biosourcés dans ses projets
  • Recherche de performances énergétiques et environnementales
  • Performance thermique en limitant les ponts thermiques

TÉMOIGNAGES :

M. Dominique Molard, architecte DENSAIS et fondateur du cabinet Archipente, maître d’oeuvre

Ce projet est précurseur de ce qui va devenir un standard de la réhabilitation thermique (« assainir » comme disent les suisses) d’une partie du patrimoine existant sans réelle valeur architecturale, tout en trouvant un financement par la création d’un ou deux niveaux de logement ou de tertiaire supplémentaires sans nouvelle charge foncière. Cette technique est très souvent utilisée chez nos voisins suisses, autrichiens ou allemands, et n’est que rarement valorisée en France. ...La filière bois est vraiment le moteur de cette technique, étant incontournable pour descendre des charges de plancher et toiture jusqu’à de nouvelles fondations tout en assurant une isolation très performante (épaisseurs compatibles avec le standard passif). On peut même envisager dans certains cas de faire passer des réseaux de ventilation double flux dans ce « mur manteau porteur ».

M. Oliver Simon, directeur du lycée professionnel privé J.B. d’Allard, maître d‘ouvrage

Nous sommes dans un lycée labellisé Etablissement Eco-Responsable et nous avons déjà travaillé en 2011 avec le bois pour une extension de nos bâtiments, il était donc logique de partir encore une fois avec le matériau bois pour ce projet de réhabilitation dans le but de garder une cohérence architecturale et environnementale. Au départ, nous avions des craintes quant à l’organisation des travaux du fait de la présence des élèves au quotidien dans la cour. Au final, les zones de chantiers et de livraisons ont été clairement délimitées, les grosses livraisons étaient faites pendant les horaires de cours pour gêner au minimum le flux des élèves. Le lycée a donc pu continuer de fonctionner en parallèle des travaux, la cohabitation s’est très bien passée... Niveau énergétique, nous nous retrouvons avec une diminution des consommations globales de la chaudière au gaz (inchangée) de 3 à 4%, malgré une augmentation significative de la surface avec l’ajout d’un nouvel étage. Nous sommes très satisfaits des travaux, nous allons même reproduire l’expérience avec la construction d’un internat sur un terrain proche du lycée, toujours avec le cabinet Archipente et le matériau bois.

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