Isolation thermique extérieure (ITE)
Façade ossature bois sur paroi pleine (FOB_P)
Façade ossature bois sur support linéaire (FOB_L)
Isolation thermique intérieure (ITI)
Réaménagement intérieur
Fermeture loggias
Réfection des toitures
Surélévation extension
Aménagement extérieur
Procédé particulier
Le CROUS de Nancy-Metz gère plus de 7000 logements sur la région Lorraine, notamment la résidence universitaire de Boudonville à Nancy construite en 1966 au sein d’un parc arboré.
Le projet concerne la restructuration du bâtiment A de cette résidence composée de 2 constructions se déclinant chacune en 2 ailes de logements (A1 et A2, B1 et B2) déployées autour d’un corps central qui regroupe la plupart des espaces collectifs (salle d’accueil ou cafétéria). La résidence s’est construite sur le modèle dominant de l’époque à savoir béton ainsi qu’un recours à l’industrialisation des procédés de construction sur le modèle des grands ensembles.
Il fallait agrandir et mettre aux normes des chambres sans confort ni sécurité en recomposant, à partir de ces anciennes dispositions constructives datant de 45 ans, un nouvel ensemble architectural cohérent enrichi par la présence d’un parc arboré. Le double objectif était de conserver la capacité d’accueil de la résidence tout en agrandissant les logements de 9 à 13 m2 et en les adaptant aux normes des Personnes à Mobilité Réduite (PMR).
L’opération étend les ailes par translation des façades, ce qui permet de gagner de la surface dans chaque chambre. Après dépose des façades existantes, le volume est juste élargi par l’apposition de « logettes » en bois, l’extension indépendante de chacune des chambres permet d’installer les sanitaires ainsi qu’une kitchenette.
L’utilisation du CLT était nécessaire pour les parties horizontales (plancher des extensions). Certaines parties des extensions auraient pu effectivement être en ossature bois. Cependant, le choix d’un montage en module plutôt qu’en panneaux préfabriqués à naturellement conduit à une solution tout en CLT. En outre, le CLT a des caractéristiques structurelles et des performances de résistance au feu parfaitement adaptées aux contraintes du projet.
Nous souhaitions augmenter la taille des logements sans en diminuer le nombre. Si nous avions construit en neuf, nous n’aurions pas pu faire du 13 m² : du point de vue des normes, ça aurait dû être accessible PMR, soit des logements d’au minimum 16 ou 17 m². C’était une contrainte forte. Vu la disposition des logements, on n’avait pas vraiment le choix pour agrandir et conserver la structure : la translation de la façade s’est imposée d’elle-même pour répondre à ces deux contraintes. Et pour le cas des résidences étudiantes, il y a encore beaucoup dont les chambres font 9 m² et présentent la configuration de chambres alignées de manière répétitive.
Nous avons mis en place un atelier forain. Les panneaux de contrecollé taillés arrivaient directement de l’usine du fournisseur en Autriche. On les assemblait sur place sur un marbre : on posait l’isolant, le pare-pluie, les fenêtres et le balcon. C’est un choix économique : pour un assemblage en usine il aurait fallu plus de transport et de manutention. La pose des « logettes » se faisait ensuite au rythme d’environ dix par jour. Et le bardage n’a été posé qu’une fois toutes les logettes en place.
Les opérations de réhabilitation font trop souvent table rase de l’architecture de cette époque ; nous avons ici privilégié la restructuration de la résidence, préservant ainsi la politique volontariste de l’État en matière de production de logements. La juxtaposition de la structure en bois à la structure béton existante est laissée visible et apparente dans les chambres, témoignant de la nature fondamentalement hybride de ce nouvel ensemble architectural. Le projet procède par simple addition d’éléments à partir du corps central originel de la résidence : des logettes viennent prolonger l’espace des chambres de près d’1,5 m.