N°O5 - Améliorer le confort d'été

La notion de confort d’été correspond à une situation où la température intérieure ne dépasse pas 27 degrés plus de 40 heures par an, en période d’occupation des locaux pour la zone la plus défavorisée.

Les atouts du bois

La combinaison d’un noyau central avec de l’inertie thermique, telle qu’une structure maçonnée existante, avec une enveloppe bois très performante thermiquement, disposant de protections solaires efficaces, est une solution favorable à un bon confort d’été.

 

L’Exemple :

 

Les bâtiments « tour 1 » et « tour 2 » ont été construits au milieu des années 1970 à Tours pour héberger les services de la CNAV des travailleurs salariés. Pour obtenir un confort d’été satisfaisant, la simulation thermique dynamique a étudié plusieurs scénarii de réhabilitation.

 

Le scénario retenu adopte une isolation thermique par l’extérieur, une ventilation mécanique double flux, un changement des menuiseries et des occultations des fenêtres à 80%. Il intègre une ouverture automatisée des fenêtres la nuit et une occultation des ouvrants par des écrans optimisés. Un rafraîchissement est prévu par la ventilation, avec l’ajout d’une batterie froide dans le système double flux avec une température de consigne à 26°C.

TÉMOIGNAGES :

Laurent KOWALSKY, Architecte, Atelier A4

Le maître d’ouvrage, qui ne souhaitait pas trop s’éloigner du centre de Metz, a opté pour l’acquisition d’un bâtiment existant sur le technopôle. Il voulait un projet qui puisse être thermiquement performant et atteindre le niveau de la RT 2012, même s’il s’agit d’une réhabilitation. Nous lui avons proposé une solution consistant à garder la structure du bâtiment et à changer son aspect par la modification des façades. Nous avons donc travaillé sur une solution de façade ossature bois rapportée, ce qui a simplifié notre travail en conception et permis de gagner du temps en phase chantier.

Franck JANNIN, Thermicien et gérant d'Heliasol, Bureau d'étude thermique

La principale difficulté a été le classement à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH). Ceci interdisait toute isolation par l’extérieur, toute modification de façade au sud mais aussi sur la verrière et sur la toiture avec les poutres métalliques. L’isolation intérieure s’est donc imposée, vu qu’il n’était pas possible d’atteindre le standard passif en mélangeant isolations intérieure et extérieure.

Julien RIVAT, Architecte DPLG, Atelier d'architecture RIVAT, maître d'ouvrage et maître d'oeuvre

Notre objectif était d’accomplir une rénovation exemplaire, tant d’un point de vue thermique que d’un point de vue bilan carbone. Le label passif, le matériau bois et ses dérivés s’imposaient naturellement. Basé sur le principe de « la boîte dans la boîte », nous avons opté pour une double ossature avec 90 % d’isolation en laine de bois. L’excellente étanchéité à l’air, associée à une isolation thermique avec un U moyen inférieur à 0.15 W/(m².K) et à un travail sur l’acoustique (50 % de surface absorbante) offrent un confort de travail de premier ordre. Après trois ans d’occupation, la performance est au rendez-vous : les critères du passif sont tous atteints et la consommation du bâtiment est diminuée par un facteur 14 depuis sa rénovation. 

Anne-Charlotte Goût, Architecte

Le premier point était d’être conforme à l’IT 249. Nous sommes donc venus rajouter des pièces de bois massif entre le RDC et le R+1 afin d’avoir une bonne isolation au feu entre les étages, phase non prévue au départ.

Yves-Marie Ligot, BET

Nous avons posé les panneaux à la verticale. Cela nous a permis d’éviter d’avoir une jonction entre chaque niveau ; d’autre part ce système a rendu possible l’intervention sur deux chambres superposées dans la même journée, les chambres restant occupées.