N°P08 - Quartier les Turbaudières

  • Marché public
  • Marché privé
  • Dialogue compétitif
  • Partenariat public privé
  • Corps d'Etats séparés
  • Macro lot
  • Entreprise générale
  • Conception réalisation
Type d'intervention sur ce projet

Isolation thermique extérieure (ITE)

Façade ossature bois sur paroi pleine (FOB_P)

Façade ossature bois sur support linéaire (FOB_L)

Isolation thermique intérieure (ITI)

Réaménagement intérieur

Fermeture loggias

Réfection des toitures

Surélévation extension

Aménagement extérieur

Procédé particulier

Présentation de l'opération

Pour ces 4 bâtiments plusieurs problématiques étaient à régler : la complexité des volumes de l’édifice puisque ces 4 immeubles, pourvus de parking souterrain, s’organisent en deux lots. Le bâtiment A isolé et les 3 autres mitoyens présentant un aspect de labyrinthe. Le tout accentué par l’utilisation de nombreux matériaux colorés désormais vétustes.

Mais également un problème thermique : les bâtiments abritant des logements de type T1 à T5 se sont avérés être les plus énergivores du parc de Sèvre Loiret Habitat. Les façades génèrent de nombreux ponts thermiques ainsi que de la condensation et une isolation phonique très mauvaise, en raison des bruits routiers. L’édifice est situé au Sud-Ouest de la ville, à l’angle de voies devenues passagères. Les balcons, en triangle, se sont également avérés trop petits.

Une première réhabilitation thermique avait eu lieu dans les années 80, sans véritable progrès.

D’où l’idée de s’engager vers des solutions innovantes. Un projet en conception réalisation a donc été lancé en respect d’une démarche environnementale. Les travaux ont dû se faire en deux tranches en raison de l’occupation du site.

Grâce à une préfabrication poussée l’intervention a pu être rapide. La conception de « mur manteau » a permis de gommer les ponts thermiques, tandis que le matériau bois a évité de surcharger la structure béton, notamment les planchers.

Une surface de 7m2 de plancher par logement a été créé par le décalage des panneaux bois ; les balcons en triangle ont pu être agrandis avec un plancher bois préfabriqué. Une isolation sur toute la surface (dalle et plancher) a été mise en œuvre.

Situation Géographique : CHOLET (49)

Maître d’ouvrage : Sèvre Loire Habitat

Maître d’oeuvre : Triade Architecture (79)

BET structure : Arest (49)

BET thermique : Poureau (86)

OPC : Orcos (85)

Entreprise bois mandataire des lots : CMB, Construction Millet Bois (79)

Programme : Réhabilitation thermique de 4 bâtiments R+3 à R+7 (146 logements)

Date de construction : 1977

Durée des travaux : 9 mois (1ère tranche) et 9 mois (2ème tranche)

Date de livraison : 2013

SHON : Avant 11 976 m² ; après 12 938 m²

Objectifs
  • Performance thermique BBC rénovation (80 kWhep/m²/an)
  • visée à minima
  • Respect des cibles environnementales
  • Confort acoustique
  • Amélioration du confort des logements
  • Image architecturale plus homogène
Contraintes
  • Pas de reprise de charges possible sur les planchers béton
  • Intervention hors période de chauffe
  • Logements occupés
  • Panneaux de façade amiantés
  • Configuration des bâtiments complexe
Pourquoi le bois ?
  • Limiter la surcharge
  • Répondre aux cibles environnementales visées

TÉMOIGNAGES :

Brice Kohler, Architecte

Votre parti architectural ? Les volumes étaient très complexes, avec des décrochements, des différences de hauteurs et des balcons en triangle. Nous avons souhaité rendre de la lisibilité en travaillant avec deux matériaux, le bardage à clin et le zinc, de différents tons. Nous avons réécrit les volumes, par l’effacement des poteaux saillants ainsi qu’en rendant les balcons rectangulaires pour leur offrir un meilleur usage. Nous avons sous-traité à une entreprise les relevés de l’ensemble des appartements et des façades. Il a fallu démonter les plaques sur I’Isolation Thermique par l’Extérieure (ITE) de la première rénovation, pour voir ne serait-ce que les flèches au niveau des planchers. Tout n’était pas visible au départ. Ensuite, à l’avancement du chantier, l’équipe de chez CMB vérifiait par un relevé très précis avant de lancer la fabrication de chaque panneau. Cela se jouait sur un intervalle d’une semaine.

Daniel Doteau, maître d'ouvrage

Votre retour sur expérience ? Le contexte des logements occupés est difficile, souvent les locataires ne veulent pas d’ouvrier chez eux. C’est un vrai travail de médiation au quotidien. Pour remercier les résidents nous leur avons fait cadeau d’un mois de loyer. Un geste qui coûte moins cher qu’un déménagement.

Patrice Millet, entreprise bois

En tant que mandataire des lots, comment avez-vous perçu le travail en équipe ? Nous avions la responsabilité du suivi de chantier. Mais comme nous avions créé ce groupement, c’est à l’architecte que nous avons remis cette mission, qui lui-même s’est entouré d’une personne assurant l’OPC. Les tâches étaient bien réparties : ils s’occupaient du planning et de l’avancement du chantier, et pour notre part, nous nous occupions de tout ce qui était technique, pour bien nous concentrer sur les problématiques de réalisation.

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